En cas de pandémies récurrentes, à quoi pourrait ressembler la « nouvelle normalité » à l’horizon 2030 ? Exercice de société – et politique – fiction publié par Usbek & Rica.

En cas de pandémies récurrentes, à quoi pourrait ressembler la « nouvelle normalité » à l’horizon 2030 ? Exercice de société – et politique – fiction publié par Usbek & Rica.

A l’occasion de la sortie de « L’agenda pour un futur numérique et écologique », la Fing propose de changer de regard sur la place actuelle du numérique. Par Daniel Kaplan et Renaud Francou.
Lire l’intégralité dans Usbek & Rica, 17 avril 2019 >>
« La rencontre entre numérique et écologie est a priori difficile. L’écologie, construite en partie sur une critique de la croissance, se méfie des promesses d’innovations techniques. Elle met l’accent sur les impacts écologiques du numérique lui-même, tout en le considérant, pas tout à fait à tort, comme le symbole et l’outil de l’accélération des rythmes (de vie, d’innovation, d’obsolescence, etc.) et la mondialisation des flux (de matière, d’énergie, de déchets, etc.). De leur côté, les acteurs du numérique ont une perception d’eux-mêmes marquée par l’immatérialité et l’efficience, qui les amène parfois à se considérer écologiques par nature. Portés par une dynamique d’innovation permanente, ils voient d’abord les opportunités, et plus tard les risques.

« Si vus de haut, numérique et écologie demeurent encore trop éloignés, sur le terrain, le lien entre les deux s’enrichit : collectifs de citoyens-capteurs de la pollution de l’air ; passionnés de la faune et de la flore qui produisent et partagent des données sur la pollution de l’air ou les mouvements migratoires d’animaux ; initiatives fondées sur la culture open source pour fabriquer à plusieurs mains des machines agricoles, des véhicules propres ou des habitats auto-suffisants ; concepteurs de plateformes de partage ou d’échange d’objets, de véhicules ou de maisons, initiatives d’économie circulaire, réseaux alternatifs de production-distribution d’énergie ou alimentaire…
« En 2015, la Fing et un grand nombre d’acteurs (parmi lesquels l’ADEME, l’Iddri, Inria, GreenIT.fr, le Conseil National du Numérique, la communauté Explor’ables), lançaient cette provocation, qui allait donner naissance à la dynamique Transitions : « La transition écologique est l’horizon indispensable de nos sociétés, la transition numérique la grande force transformatrice de notre époque. La première connaît sa destination mais peine à dessiner son chemin ; la seconde est notre quotidien, une force permanente de changement mais qui ne poursuit pas d’objectif collectif particulier. L’une a le but, l’autre le chemin : chacune des deux transitions a besoin de l’autre ! Et pourtant leurs acteurs évoluent trop souvent dans des sphères séparées, sans réaliser la puissance transformatrice qu’aurait leur convergence. (…) »
« Au sein du projet collaboratif Work +, développé dans le cadre de l’Université de la Pluralité, Daniel Kaplan a mené une réflexion sur le futur du travail à l’heure de la cohabitation avec les robots. Un travail que l’auteur a souhaité partager avec les lecteurs d’Usbek & Rica en lui donnant la forme d’une série de 4 articles publiés sous le titre « Boulofictions ». »
Contribution aux
3e Assises de l’économie circulaire,
27-28 juin 2017
Dans son roman 2312, Kim Stanley Robinson imagine que le chemin d’évolution de l’Humanité passe par l’occupation et la « terraformation », sous des formes très diverses, de la quasi-totalité des planètes du système solaire (ou de leurs lunes). Les déplacements sur de longues distances se font dans des astéroïdes creusés, mis en rotation pour y créer de la gravité et transformés en écosystèmes autonomes, chacun avec sa thématique : champêtre, aquatique, désertique, etc.
La technologie-clé dans ce monde est celle de la création d’écosystèmes, une forme d’« écologie synthétique » comme il existe aujourd’hui une biologie synthétique. Ces écosystèmes sont tous autonomes, ils ne cherchent pas à croître mais à ne dépendre d’aucun autre apport extérieur que la lumière du soleil. La croissance se réalise en occupant de nouveaux espaces.
Bien évidemment, cette option ne nous est pas aujourd’hui accessible, même si l’on sait que plusieurs entrepreneurs qui ont fait fortune dans le numérique ont tourné leur regard vers l’occupation humaine de la Lune et de Mars. Mais le roman de Robinson, dont on connaît l’engagement écologiste, nous invite à réfléchir sur la relation entre la technologie et l’écologie, notamment telle qu’elle s’exprime dans les récits de l’économie circulaire.

Article paru dans Responsabilité & Environnement, Annales des Mines, n° 87, Juillet 2017
« La transition écologique est un horizon incontournable pour nos sociétés, la transition numérique est, quand à elle, la grande force transformatrice de notre époque. La première sait raconter son but, mais peine à dessiner son chemin ; la seconde est notre quotidien, une force permanente de changement, mais qui ne poursuit pas d’objectif collectif particulier. L’une a le but à atteindre, l’autre le chemin à emprunter : chacune de ces deux transitions a besoin de l’autre ! Et pourtant, leurs acteurs évoluent trop souvent dans des sphères séparées, sans réaliser pleinement la puissance transformatrice qu’aurait leur convergence.
Comment dès lors faire converger ces deux grandes transitions contemporaines ? »
Par Damien Demailly et Mathieu Saujot, Institut du développement durable et des relations internationales (IDDRI), Renaud Francou et Daniel Kaplan, Fondation Internet Nouvelle génération (Fing)
> Télécharger directement l’article (.pdf)
Invité en « Keynote » de l’événement Future@SystemX, organisé le 14 mars 2017 par l’Institut de recherche technologique SystemX, j’ai tenté de formuler quelques pistes de travail mobilisant « l’imaginisation » des chercheurs et technologues.
Je tenterai prochainement d’en écrire le texte. Voici déjà la video et les supports :
Le 31 décembre 2016, j’ai cessé de diriger la Fing et passé le relais à Jacques-François Marchandise. Ce courrier pour remercier les membres, les amis, les partenaires et l’équipe de la Fing.
Quand je regarde le chemin parcouru depuis que nous avons créé la Fing, une chose me frappe d’abord : depuis 17 ans, nous sommes libres. Pendant ces 17 ans, la Fing a travaillé sur les sujets qu’elle a choisis et publié ce qu’elle a voulu. Elle a inventé ses métiers, ses activités, ses méthodes. Elle a respecté ses valeurs, à commencer par l’indépendance, l’ouverture, le caractère collectif et public de ses travaux.
Postface au « Livre Blanc » de l’Institut Mines Télécom, « Entreprise du futur – Les enjeux de la transformation numérique » (ouvrage dirigé par Madeleine Besson)
Afin, comme on me l’a demandé, de considérer l’avenir de l’entreprise sous un angle un peu plus prospectif encore, il nous faut élargir la perspective au-delà de l’entreprise elle-même pour considérer le monde dans lequel elle évolue.
Pour répondre à une question du même ordre (« à quoi ressemblera l’entreprise de 2050[1] ? »), le prospectiviste Stowe Boyd fonde ses scénarios d’évolution sur les bifurcations possibles de trois tendances structurantes : la montée des inégalités et ses effets délétères sur le pacte social (mais pas forcément sur le financement de l’entrepreneuriat et l’innovation) ; le changement climatique et ses effets avancés (ainsi, peut-être, que les effets de stratégies ambitieuses destinées à le combattre) ; les développements de l’intelligence artificielle et de la robotique et ses effets sur l’emploi et le travail (qui dépendent cependant de la place que nous choisissons de leur laisser).
Les trois scénarios de Boyd méritent d’être lus et nous nous dispenserons de les résumer. Mais ils laissent affleurer quatre questionnements qui me semblent essentiels, et que la recherche ferait bien de s’approprier : sur l’avenir de l’entité « entreprise » elle-même, sur les apports contradictoires et ambigus du numérique, sur la persistance des conflits dans et autour de l’entreprise, et sur l’action d’entreprendre dans un monde fini.
« Le numérique est-il au service de la transition énergétique ? Force est de constater que non, pas toujours. Daniel Kaplan, cofondateur de la Fondation internet nouvelle génération (FING), propose des solutions pour améliorer le couplage de ces deux transformations technologiques et sociales. »
> Un article de Sarah Sermondadaz dans Sciences et Avenir, 18 novembre 2016

Tribune co-signée par Mounir Mahjoubi, président du CNNum ; Sophie Pène, Guy Mamou Mani, Amal Taleb, vice-présidents du CNNum ; Daniel Kaplan, Ghislaine Hierso, Nathalie Collin, Marc Tessier, Vivek Badrinath, Gael Duval, Antoine Petit, Véronique Torner, Emmanuelle Roux, Célia Zolynski, Najette Fellache, Patricia Langrand, Jacques Crémer, Carole Zisa-Garat, membres du CNNum ; Valérie Peugeot, ancienne vice-présidente du CNNum ; Michel Briand, ancien membre du CNNum ; Yann Bonnet, secrétaire général au CNNum ; Romain Delassus, rapporteur général au CNNum ; Camille Hartmann, Judith Herzog, rapporteur au CNNum.
> Lire l’intégralité sur Libération (22 novembre 2016)