Article paru dans la revue Projet, n° 386 février-mars 2022
On connaît bien ce paradoxe : la connaissance des défis écologiques est établie et disponible, les personnes qui en ont conscience sont de plus en plus nombreuses, et pourtant cela ne se traduit pas en actes à la hauteur des enjeux. Nous savons ce qu’il faudrait quitter, mais pas à quoi ressemblerait le monde qu’il faudrait créer à la place.
Le système d’interprétation dont nous disposons – qui considère en particulier l’ensemble de la « nature » comme une ressource – ne fonctionne plus. Mais nous sommes collectivement incapables d’imaginer un monde soutenable. Voilà pourquoi la journaliste Naomi Klein et le porte-parole du mouvement international des « villes en transition », Rob Hopkins, disent du changement climatique qu’il traduit un « échec de l’imagination » (Horizons publics, n° 16, 2020).
