Daniel Kaplan & Chloé Luchs – Paru dans Usbek & Rica le 27 septembre 2021
Le temps est donc venu de produire les narratifs de demain », écrivait Laurence Monnoyer-Smith, ici-même, dans sa tribune du 19 mai, qui annonçait le projet Narratopias. Elle précisait : « ceux qui sauront susciter le désir des femmes et des hommes pour un autre monde, soutenable celui-ci. » Cet appel à un ou plusieurs « nouveaux récits » retentit un peu partout. Au Forum Économique Mondial : « nous avons besoin de nouveaux récits afin de rassembler en faveur d’un monde plus inclusif et durable à un moment où, comme l’affirme Greta Thunberg, « notre maison brûle » ». Chez Pablo Servigne, pourtant assez éloigné de Davos : « L’enjeu, aujourd’hui, est de s’accorder sur un récit (ou plusieurs), et de le co-construire ensemble. De s’ouvrir de nouveaux horizons. » Chez la philosophe Isabelle Stengers : « S’il existe une post-anthropocène qui mérite d’être vécue, celles et ceux qui l’habiteront auront besoin d’autres récits, où aucune entité n’occupe le centre de la scène. »
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