Contribution aux
3e Assises de l’économie circulaire,
27-28 juin 2017
Dans son roman 2312, Kim Stanley Robinson imagine que le chemin d’évolution de l’Humanité passe par l’occupation et la « terraformation », sous des formes très diverses, de la quasi-totalité des planètes du système solaire (ou de leurs lunes). Les déplacements sur de longues distances se font dans des astéroïdes creusés, mis en rotation pour y créer de la gravité et transformés en écosystèmes autonomes, chacun avec sa thématique : champêtre, aquatique, désertique, etc.
La technologie-clé dans ce monde est celle de la création d’écosystèmes, une forme d’« écologie synthétique » comme il existe aujourd’hui une biologie synthétique. Ces écosystèmes sont tous autonomes, ils ne cherchent pas à croître mais à ne dépendre d’aucun autre apport extérieur que la lumière du soleil. La croissance se réalise en occupant de nouveaux espaces.
Bien évidemment, cette option ne nous est pas aujourd’hui accessible, même si l’on sait que plusieurs entrepreneurs qui ont fait fortune dans le numérique ont tourné leur regard vers l’occupation humaine de la Lune et de Mars. Mais le roman de Robinson, dont on connaît l’engagement écologiste, nous invite à réfléchir sur la relation entre la technologie et l’écologie, notamment telle qu’elle s’exprime dans les récits de l’économie circulaire.