Rapport du CNNum : « Jules Ferry 3.0, Bâtir une école créative et juste dans un monde numérique »

julesferry30Après le rapport “Citoyens d’une société numérique” qui analysait le numérique comme un levier de l’inclusion sociale et du pouvoir d’agir (novembre 2013), le Conseil national du numérique a identifié l’éducation comme un point nodal. Dans la continuité des ses travaux sur l’inclusion, le Conseil a ainsi constitué fin 2013 un groupe de travail dédié à l’éducation dans une société numérique, composé de Sophie Pène, membre pilote, Serge Abiteboul, Christine Balagué, Ludovic Blécher, Michel Briand, Cyril Garcia, Francis Jutand, Daniel Kaplan, Pascale Luciani-Boyer, Valérie Peugeot, Nathalie Pujo, Bernard Stiegler, Brigitte Vallée, membres du Conseil.

> Accéder au rapport complet

> Article personnel paru dans Internet Actu : « Jules Ferry 3.0, récit d’une convergence »

Ce rapport est le fruit de long mois de travail au cours desquels plus de cent personnes ont été́ rencontrées, de nombreux rapports ont été parcourus, de riches échanges et d’intenses réflexions ont eu lieu. L’Education nationale a été comparée à d’autres administrations, l’Ecole de la République examinée à l’aune d’autres modèles, privés, étrangers.

De ces efforts d’observation et de compréhension, il reste deux constats essentiels.

Non, l’Education nationale n’est pas le lieu de tous les conservatismes. Dans les classes françaises, des élèves sont attentifs à des professeurs qui cherchent sans relâche les meilleurs chemins, des exercices imaginatifs excitent leur désir d’apprendre. Ces professeurs sont par ailleurs remarquablement formes et d’un haut niveau culturel, du primaire au lycée.

Et pourtant, le système scolaire ne va pas bien. Fondé sur l’égalité, il produit plus d’inégalités scolaires que la plupart des pays de l’OCDE. Valorisant la réussite, il abandonne 20% des élèves à l’échec. Plutôt satisfait de lui-même, il remarque peu que beaucoup d’élèves perdent leur motivation à apprendre.

Pourquoi un tel contraste entre l’investissement passionné des professeurs et la réussite modérée du système ? Et si le numérique ne constitue pas la réponse à tous les maux, comment peut-il contribuer  réduire les inégalités scolaires ? Peut-il améliorer la qualité des cours et des apprentissages, tout en rendant la vie scolaire plus agréable ?

Quand on dit « numérique », la plupart des gens voient un ordinateur. Il faut aussi y voir un changement dans les savoirs, l’avènement d’une société de la question plutôt que de la réponse. Avec une école qui propose une organisation plus horizontale, plus coopérative, plus solidaire, plus créative.

Avec ce rapport, l’ambition du Conseil est de décrire cette vision de l’école d’un monde numérique en devenir, affrontant l’épreuve d’une société en pleine mutation, et de proposer les « chemins praticables » pour y parvenir. Les recommandations qu’il porte ont été pensées comme des pistes d’actions de court et de moyen termes pour redonner du sens a l’Ecole dans la transition numérique.

Il se conclut en proposant 8 axes de transformation, déclinés en 40 recommandations :

  1. Enseigner l’informatique : une exigence
  1. Installer à l’école la littératie de l’âge numérique
  1. Oser le bac HN Humanités numériques
  1. Concevoir l’école en réseau dans son territoire
  1. Lancer un vaste plan de recherche pour comprendre les mutations du savoir et éclairer les politiques publiques
  1.  Mettre en place un cadre de confiance pour l’innovation
  1. Profiter du dynamisme des startups françaises pour relancer notre soft power
  1. Ecouter les professeurs pour construire ensemble l’école de la société numérique

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