Article de Marine Albarede, Renaud Francou, Daniel Kaplan, Sarah Medjek, Manon Molins, issu du projet MesInfos de la Fing, paru dans Internet Actu le 26 mai 2015
« Que se passerait-il si, demain, les organisations partageaient les données personnelles qu’elles détiennent avec les individus qu’elles concernent, pour qu’ils en fassent… ce qui a du sens pour eux ? Quels usages, quelles connaissances, quels services, quels risques aussi, pourraient émerger si les individus disposaient, non seulement du contrôle, mais de l’usage de ces données ? »
Ces questions, à l’origine du programme d’expérimentation MesInfos (@Expe_MesInfos) de la Fing, lancé en 2014, font toujours sens, parce qu’elles évoquent notre mise en capacité à agir avec des données, que, trop souvent, les grands acteurs collectent par devers nous, sans nous offrir de grands moyens d’action sur elles. C’est tout l’enjeu du programme Mesinfos : explorer des idées de services, de valeurs et d’usages du « retour » des données personnelles aux individus.
La Fing vient de publier le bilan de ces 2 ans d’expérimentation dans un livret qui rappelle, les enjeux, les pistes, revient en détail sur l’expérimentation elle-même, met en lumière les perspectives et les défis de ce qu’elle a appelé, le « self data » . A cette occasion, nous avons voulu vous faire partager la matière même de ce programme, c’est-à-dire les services imaginés par cette expérimentation, car ils permettent de saisir très concrètement ce que le self data déplace : faire des données de chacun le coeur d’une relation entre individus et organisations, pour que cette relation soit basée sur la confiance plutôt que sur la prédation.